Les copains,
j'ai toujours deux bras (avec de beaux biceps que parfois Blaise confond avec les seins de sa mère), deux jambes, un torse (pas trop velu) et une tête (cheveu coupé il y a 10 jours pour me faire beau pour l'accouchement), je suis toujours le même et pourtant... Ma maman m'avait prévenu, c'est plus pareil quand un enfant vient te rejoindre dans la vie. J'y croyais mais ça restait bien abstrait. Mais depuis que j'ai vu la force des contractions, la détermination de Claire pour laisser faire le travail malgré la douleur, sa puissance aussi lorsqu'il a fallu pousser, lorsque j'ai vu poindre une petite calotte non pas de tête mais de poche d'eau - Blaise est né coiffé comme on dit, c'est-à-dire qu'il a conservé tout le long de sa sortie une petite poche d'eau sur la tête qui lui a, entre autre, permis de repousser les streptocoques - puis un bout de front et ensuite lorsque Claire s'est redressée à la demande des sages femmes pour l'attrapé et le conduire jusqu'à son ventre chaud, alors là, déjà, j'ai réellement senti que quelque chose se passait, je me demandais combien de jambes, de bras et de tête me poussaient !
Depuis, je le confirme, un enfant né et des parents naissent aussi. Nouvelle transformation pour moi qui, à l'inverse de ce que l'on m'avait dit, n'est pas si brutale. Bien sûr le réveil à 4h du matin sous les cris vigoureux c'est pas ce qu'il y a de plus délicat ! Mais les cajoleries, les regards, les intentions, les découvertes progressives d'un être qui est déjà quelqu'un, et d'autres choses encore viennent tranquillement et profondément tisser nos liens.
Intermède santé (au milieu de cette sentimentalité paternelle maladroite) : Claire se remet bien de l'accouchement, physiquement et moralement et c'est bon à voir. Blaise reprend gentillement du poids, sa jaunisse ne lui qu'à peine hâlé le teint avant de s'en aller, il boit bien, de plus en plus, franchement il donne tout les signes d'un bébé en pleine forme. Je vous passe du coup, les détails sur les selles, les urines !
Nous sommes rentrés à la maison depuis lundi midi. Nos mamans, arrivées samedi, nous ont accueillis avec un bon petit plat et des panneaux "bienvenu Blaise" dans les escaliers. La semaine a été à saisir un rythme, de têté, de sommeil, de moment pour nous et pour soi aussi. Et voilà, ce soir, c'est le temps de vous écrire que je goûte avec joie.
L'été est revenu, surprenant non ? Un thé glacé sur la terrasse avec une petite clope m'attend.
Vous l'aurez compris je vis de beaux moments, je dis "je" pour ne pas confisquer la parole à Claire, mais je pense que pour elle aussi ces moments la rendent heureuse. Mais ça c'est pour le sujet "aux pays des moules les frites sont reines".
Nous vous embrassons tous bien fort,
à très vite.
PS : je ne résiste pas au plaisir de joindre une photo de Blaise...
" />
j'ai toujours deux bras (avec de beaux biceps que parfois Blaise confond avec les seins de sa mère), deux jambes, un torse (pas trop velu) et une tête (cheveu coupé il y a 10 jours pour me faire beau pour l'accouchement), je suis toujours le même et pourtant... Ma maman m'avait prévenu, c'est plus pareil quand un enfant vient te rejoindre dans la vie. J'y croyais mais ça restait bien abstrait. Mais depuis que j'ai vu la force des contractions, la détermination de Claire pour laisser faire le travail malgré la douleur, sa puissance aussi lorsqu'il a fallu pousser, lorsque j'ai vu poindre une petite calotte non pas de tête mais de poche d'eau - Blaise est né coiffé comme on dit, c'est-à-dire qu'il a conservé tout le long de sa sortie une petite poche d'eau sur la tête qui lui a, entre autre, permis de repousser les streptocoques - puis un bout de front et ensuite lorsque Claire s'est redressée à la demande des sages femmes pour l'attrapé et le conduire jusqu'à son ventre chaud, alors là, déjà, j'ai réellement senti que quelque chose se passait, je me demandais combien de jambes, de bras et de tête me poussaient !
Depuis, je le confirme, un enfant né et des parents naissent aussi. Nouvelle transformation pour moi qui, à l'inverse de ce que l'on m'avait dit, n'est pas si brutale. Bien sûr le réveil à 4h du matin sous les cris vigoureux c'est pas ce qu'il y a de plus délicat ! Mais les cajoleries, les regards, les intentions, les découvertes progressives d'un être qui est déjà quelqu'un, et d'autres choses encore viennent tranquillement et profondément tisser nos liens.
Intermède santé (au milieu de cette sentimentalité paternelle maladroite) : Claire se remet bien de l'accouchement, physiquement et moralement et c'est bon à voir. Blaise reprend gentillement du poids, sa jaunisse ne lui qu'à peine hâlé le teint avant de s'en aller, il boit bien, de plus en plus, franchement il donne tout les signes d'un bébé en pleine forme. Je vous passe du coup, les détails sur les selles, les urines !
Nous sommes rentrés à la maison depuis lundi midi. Nos mamans, arrivées samedi, nous ont accueillis avec un bon petit plat et des panneaux "bienvenu Blaise" dans les escaliers. La semaine a été à saisir un rythme, de têté, de sommeil, de moment pour nous et pour soi aussi. Et voilà, ce soir, c'est le temps de vous écrire que je goûte avec joie.
L'été est revenu, surprenant non ? Un thé glacé sur la terrasse avec une petite clope m'attend.
Vous l'aurez compris je vis de beaux moments, je dis "je" pour ne pas confisquer la parole à Claire, mais je pense que pour elle aussi ces moments la rendent heureuse. Mais ça c'est pour le sujet "aux pays des moules les frites sont reines".
Nous vous embrassons tous bien fort,
à très vite.
PS : je ne résiste pas au plaisir de joindre une photo de Blaise...
" />